Risk of Nephrotic Syndrome following Enteroviral Infection in Children: A Nationwide Retrospective Cohort Study
Cette étude rétrospective nationale de type cas-témoin a été menée à partir des données du système d’assurance maladie (NHI Research Database) de Taïwan et pose la question du lien entre infection à Enterovirus et première poussée de Syndrome Néphrotique.
280 087 enfants avec un diagnostic d’infection à Enterovirus entre 2000 et 2007 (gastroentérite à Enterovirus, méningite ou autre atteinte neurologique à Enterovirus, infection spécifique à Coxsackie ou à Echovirus) ont été inclus, ainsi que 280 085 contrôles, appariés sur l’âge, le sexe, le niveau d’urbanisation du lieu de résidence, la catégorie socio-professionnelle des parents et l’année de l’infection à Enterovirus. L’âge moyen au diagnostic d’infection à Enterovirus était de 2.38 ans. Le suivi moyen était de 5.5 +/- 2.26 ans dans les 2 groupes. L’incidence globale du SN était dans le groupe infection à Enterovirus et contrôle respectivement de 2.65 et 2.21 /10 000/an, avec en analyse mutlivariée une association significative du SN au groupe avec infection à Enterovirus (HR ajusté 1.20 (IC95% 1.04-1.39), p=0.01). 2 autres facteurs étaient significativement associés au risque de SN : le sexe masculin, et la résidence en zone peu urbanisée (urbanisation à 3 sur une échelle de 1(le plus urbanisé) à 4 (le moins urbanisé)).
En conclusion, cette étude épidémiologique de grande envergure a de nombreuses limites, en particulier le diagnostic d’infection à Enterovirus a pu être surestimé (sur les diagnostiques cliniques) ou au contraire sous estimé (pathologie non codé comme infection à Enterovirus) mais elle suggère une nouvelle association entre la maladie et une infection virale très commune. Elle ouvre un champ entier de recherche fondamentale sur les mécanisme immunitaires de la maladie.
Lin JN, Lin CL, Yang CH, Lin MC, Lai CH, Lin HH, Kao CH. PLoS One. 2016 Aug 10;11(8)
Mise en ligne : 03/05/2017
