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Pathogénicité des anticorps anti-THSD7A

  • Pr Pierre RONCO

La pathogénicité des anticorps anti-PLA2R n’a pu être démontrée jusqu’à ce jour en raison de l’absence d’expression de l’antigène sur les podocytes murins et de modèle de souris transgénique, même si les corrélations entre le taux d’anticorps anti-PLA2R et l’activité clinique de la maladie suggèrent une relation de cause à effet.

  

L’équipe de Rolf Stahl a mis à profit la présence de l’antigène THSD7A à la surface des podocytes de souris pour établir la pathogénicité des anticorps anti-THSD7A humains après injection de sérums positifs ou des Ig purifiées à partir de ces sérums à la souris. Les animaux développent une GEM avec des dépôts immunologiques extramembraneux constitués d’Ig humaine et une protéinurie.

  

Toutefois, les effets semblent plus importants avec le sérum qu’avec les Ig purifiées, ce qui suggère que d’autres composants du sérum (Ig d’autre spécificité) pourraient jouer un rôle. Un effet direct des anticorps, indépendant du complément, est envisagé.

  

Ces résultats établissent que la pathogénie de la GEM obéit au postulat de Henle-Koch qui a été initialement établi pour établir les liens de causalité entre agent infectieux et maladie.

Tomas NM, Hoxha E, Reinicke AT, Fester L, Helmchen U, Gerth J, Bachmann F, Budde K, Koch-Nolte F, Zahner G, Rune G, Lambeau G, Meyer-Schwesinger C, Stahl RA. Autoantibodies against thrombospondin type 1 domain-containing 7A induce membranous nephropathy. J Clin Invest. 2016 126:2519-2532.
Anders HJ, Ponticelli C. Glomerular disease: Membranous nephropathy and the Henle-Koch postulates. Nat Rev Nephrol. 2016 12:447-448.
 

Mise en ligne : 30/11/2016

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