Fetal – Not Maternal – APOL1 Genotype Associated with Risk for Preeclampsia in Those with African Ancestry.
Kimberly J. Reidy et coll. The American Journal of Human Genetics
Le rôle des polymorphismes à risque de APOL1 a progressivement émergé comme facteur de risque de nombreuses néphropathies, en particulier de hyalinoses segmentaires et focales. On sait par ailleurs que les Afro- américaines sont à risque accru de développer des pré-éclampsies. APOL1 est exprimé dans le placenta et les souris exprimant les allèles à risque de APOL1 développent des pré-éclampsies. Les auteurs ont évalué le rôle des variants à risque de APOL1 dans les pré-éclampsies. Ils ont déterminé les génotypes non seulement maternels mais aussi fœtaux dans 2 populations distinctes.
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Les auteurs ont étudié 93 grossesses chez des femmes d’origine africaine ayant eu une pré-éclampsie et 793 grossesses sans pré-éclampsie. Les marqueurs de pré-éclampsie ont été mesurés :
soluble fmslike tyrosine kinase 1 (sFlt-1), placental growth factor (PlGF), et soluble endoglin (sEng).
De manière intéressante, le génotype fœtal à risque, mais pas celui de la mère, était associé au développement de pré-éclampsies. Les mères ayant un fœtus avec génotype APOL1 à risque ont aussi davantage de troubles cérébraux et visuels associés aux pré-éclampsies. Toutes les femmes ayant eu une pré-éclampsie avaient un ratio sFlt-1/PlGF élevé à la naissance par rapport aux femmes n’ayant pas eu de pré-éclampsie, mais ce ratio était significativement plus élevé chez les mères dont les fœtus étaient à haut risque APOL1 par rapport à ceux à faible risque.
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Cette étude montre donc que le génotype fœtal APOL1 à haut risque augmente le risque de développer une pré-éclampsie, probablement en affectant la fonction placentaire.
Mise en ligne : 12/10/2018